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Histoire

Les TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) sont des thérapies développées au cours de la deuxième moitié du XXe siècle.

Contrairement à une idée répandue, les TCC ne sont pas qu’un traitement des symptômes des pathologies. Les TCC s’intéressent d’une part à soulager les manifestations d’un problème psychique afin de passer l’épisode aigu. D’autre part, dès que le patient est dans un état psychique permettant un travail cognitif, le travail de fond commence, cherchant à identifier les conflits et les schémas limitant pour la vie de la personne.

Les TCC ont été développées au cours des années 50 et 60 dans les pays anglo-saxons, en particulier aux Etats-Unis. Les psychiatres et psychologues à l’origine des thérapies cognitives et comportementales étaient formés en psychanalyse, seule forme de thérapie existant jusqu’alors, toutefois, ils se sont aperçus que dans certains types de troubles, la psychanalyse ne donnait pas les résultats escomptés.

Différentes influences ont joué sur les TCC, mais la notion d’apprentissage est au coeur de la théorie des thérapies cognitivo-comportementales. Les grandes figures du développement des TCC sont Skinner, Ellis, Bandura, Beck, Seligman, McCullough.

Les techniques

Les bases

Le principe qui est au centre des TCC est la notion d’apprentissage. L’idée sous-jacente est que bon nombre des situations qui nous posent problème viennent du fait que nous n’avons pas appris à gérer certaines situations, ou que la réaction que nous avons apprise est utilisée de façon inadaptée ou avec une fréquence exagérée.

Le travail en TCC consiste donc à apprendre de nouvelles façons de faire face à ces situations qui posent problème.

Pour ce faire, la démarche suit un plan très rigoureux:

  • Identification des réactions apprises et des pensées automatiques qui les déterminent (cognitivisme). C’est l’analyse fonctionnelle.
  • Discussion des schémas qui vont être mis en exergue (cognitivisme)
  • Recherche de solutions alternatives et de réactions plus adaptées (cognitivisme)
  • Mise en pratique concrète de ces solutions (comportementalisme)

On voit que les thérapies cognitives et comportementales se distinguent de la psychanalyse par le fait qu’elles ne rapportent pas tout à la notion de structure par essence innée et peu mobile, mais admettent une grande partie d’acquis que l’on peut aider à faire changer. Il est important de noter que les deux théories ne sont pas antinomiques, loin de là, les problèmes psychiques étant probablement le résultat d’une conjugaison d’un terrain favorable (la structure) et d’un acquis inadapté (le mauvais apprentissage).

Une grande partie du travail consistera à identifier les pensées automatiques et les schémas de pensée qui sont potentiellement limitants. Dans un deuxième temps, le travail porte sur le développement de schémas alternatifs, plus souples et plus adaptés.

La pratique

Le nombre de séances est limité dans le temps pour un problème donné. Toutefois, même si ce n’est pas une affaire d’années, il est faux d’imaginer que ce sera réglé en 2 séances. Le temps psychique est lent, et n’est pas le même que le rythme trépidant de la vie quotidienne.

Le fonctionnement des TCC est réglé sur des bases scientifiques rigoureuses. Votre psy doit pouvoir vous expliquer pourquoi il vous propose telle ou telle tâche.

Par contre, l’existence d’exercices, et le caractère confrontant de la TCC nécessite une motivation et un investissement personnels importants. La TCC n’est pas quelque chose que l’on fait en dilettante.
L’efficacité est à ce prix.

Exemples de techniques généralement utilisées dans la thérapie cognitivo-comportementale pour les troubles anxieux

La principale technique utilisée généralement pour tous les types de troubles anxieux est l’exposition. Cette technique consiste principalement à ce que la personne confronte son anxiété en s’exposant aux images mentales, objets et/ou situations générant chez elle de la peur jusqu’à ce qu’elle diminue. Ainsi, lors de cette diminution d’anxiété, la personne tend à s’habituer aux diverses réactions et se voit par la suite, davantage confortable avec celles-ci.

Divers types d’exposition sont utilisées soient : in vivo, cognitive, en imagination et aux sensations physiques (ou stimuli intéroceptifs). De plus, l’exposition peut s’appliquer de manière graduée et répétée. Par ailleurs, d’autres stratégies d’intervention cognitivo-comportementale peuvent également être employées telles que :

  • La psychoéducation
  • La restructuration ou correction cognitive
  • La résolution de problèmes
  • La respiration diaphragmatique (ou rééducation respiratoire)
  • L’entraînement aux habiletés sociales

D’autres techniques peuvent aider au soin de la dépression, de la résolution de problèmes de comportement ou de communication. Les stratégies d’intervention peuvent être multiples et adaptées au cas par cas aux personnes et à leur problématiques (nous ne faisons en TCC que du sur mesure).

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